La réciprocité

 

 

Cette démarche en est une parmi d’autres. Les adhérents de PROMOQUALTS l’ont expérimentée, et elle constitue à leurs yeux une solution possible pour la mise en place d’une démarche qualité sociale au sein des établissements et services.

L’objectif de l’association n’est pas de promouvoir une solution unique, mais avant tout de repérer, de rassembler et de diffuser toutes les solutions existantes et pertinentes.

 

Fondements théoriques

 

 

Les compétences sociales

 

Les compétences sociales nous permettent d’être en lien avec les autres.

De nombreuses observations empiriques ont amené le constat suivant : « ce qui caractérise les individus ayant recours à l’assistance, c’est qu’ils ne déploient pas suffisamment les capacités permettant de gérer de façon convenable les divers aspects de la vie quotidienne, c’est-à-dire qu’ils manquent de compétences sociales ».

Maîtriser ces aspects permet de rentrer dans des relations de réciprocité positive avec les groupes sociaux, c’est-à-dire de s’y insérer et d’y rester. « Il est indispensable de se faire reconnaître par autrui à travers tout cela, car c’est le nouveau passeport de la réciprocité, c’est-à-dire le prix à payer pour nouer le nouveau type de lien social qui s’installe lentement : plus de liberté et moins de tradition, plus de responsabilités mais moins de protection » (1).


La réciprocité

 

Cette démarche prend appui sur une théorie de la réciprocité, développée à partir des observations de Marcel Mauss sur les gestes quotidiens qui fondent les rapports entre les individus et déterminent leur intégration dans les groupes sociaux. Par ces gestes quotidiens, les individus et les groupes sont en situation d’interaction : lorsqu’il participe à un groupe, l’individu effectue des actes pour ce groupe, c’est-à-dire qu’il lui apporte quelque chose en contribuant, et le groupe le rétribue en échange. L’individu et le groupe entretiennent donc des rapports de réciprocité.

Dans le cas d’un individu en situation d’exclusion sociale ou médico-sociale, ce rapport n’est pas équilibré : les relations qu’il entretient avec les groupes sociaux sont négatives, c’est-à-dire qu’elles ne lui permettent pas de parvenir normalement à ses fins. On parlera alors de réciprocité négative.

L’objectif du travail social et médico-social est d’inverser ce rapport et de le rendre positif : il doit donner les moyens, à la personne accueillie, de multiplier les contributions positives et favoriser, autant que possible, les rétributions positives de son entourage de façon à instaurer des rapports durables de réciprocité positive entre ces individus.